Rejoignez-nous

Si vous aviez prévu d’investir dans un locatif en octobre vous pouvez annuler, cette nouvelle loi baissera fortement la rentabilité sans que vous ne vous en rendiez compte

Dans cet article Dans cet article

Une série de nouvelles règles fiscales et réglementaires entre en vigueur dès cet automne, bouleversant en profondeur le paysage de l’investissement locatif. Ce changement pourrait réduire fortement la rentabilité attendue sans que de nombreux investisseurs n’aient encore mesuré l’impact réel sur leurs projets en cours.

Réforme du statut LMNP : un coup dur déguisé

Jusqu’à présent, le régime Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) permettait aux bailleurs de déduire l’amortissement de leur bien immobilier chaque année, optimisant ainsi la fiscalité sur les revenus locatifs. À compter de cette année, un tournant fiscal majeur s’amorce : tous les amortissements déduits devront être réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable lors de la cession du bien.

Un exemple chiffré pour mieux comprendre

Considérons un bien acheté 220 000 € et amorti à hauteur de 50 000 € sur dix ans. Si le bien est revendu 270 000 €, le gain net sera considérablement amplifié fiscalement.

Avant réforme Après réforme
Plus-value nette : 270 000 – 220 000 = 50 000 € Plus-value nette : 270 000 – (220 000 – 50 000) = 100 000 €
Imposition (ex.) : 36,2 % de 50 000 = 18 100 € Imposition (ex.) : 36,2 % de 100 000 = 36 200 €

Le surplus d’imposition atteint ici 18 100 €, ce qui représente une amputation directe de la rentabilité globale observée. Le ministère de l’Économie justifie cet ajustement par la nécessité de corriger une niche jugée excessivement avantageuse (source).

Encadrement des loyers : extension du périmètre

Annecy, Tours, La Rochelle, Clermont-Ferrand et Pau rejoignent dès septembre le dispositif d’encadrement des loyers. Ces zones, en tension locative, devront se soumettre à des plafonds stricts définis par décret préfectoral.

Risques concrets pour les investisseurs

  • Amende jusqu’à 5 000 € pour un dépassement de plafond injustifié
  • Recours des locataires possibles pour remboursement de trop-perçu
  • Rendement brut restreint, avec des loyers figés malgré des charges en hausse

Annecy, par exemple, a vu ses loyers bondir de 28 % en cinq ans. Un plafonnement rétroactif pourra limiter cette progression, contraignant les stratégies fondées sur la hausse du cash flow (source).

Pinel : fin de partie au 31 décembre

Les investisseurs qui comptaient sur le dispositif Pinel pour réduire leur fiscalité doivent réagir rapidement. Aucun prolongement du dispositif n’est prévu à ce jour, et les conditions d’obtention ont déjà été durcies.

Généralement, un investisseur pouvait économiser jusqu’à 42 000 € sur 12 ans pour un bien de 300 000 €. Cette réduction représentait jusqu’à 14 % du prix d’achat. Sans Pinel, les projets en zone B1 ou A devront maintenant reposer uniquement sur leurs fondamentaux locatifs (source).

Locations touristiques : tour de vis réglementaire

Le gouvernement s’attaque également aux locations de courte durée. D’ici mai 2026, l’obligation de déclaration se durcit pour les locations touristiques. Si ce n’est pas encore appliqué partout, certaines communes tests imposent déjà la preuve que le bien loué est la résidence principale du propriétaire.

Par conséquent, un logement proposé à la location saisonnière plus de 120 jours par an pourra être requalifié en usage commercial. Cela entraîne une hausse de la fiscalité appliquée et peut nécessiter une autorisation de changement d’usage.
Les villes comme Paris, Lyon et Bordeaux appliquent déjà ces règles, et le périmètre d’application va s’élargir jusqu’en 2026 (source).

Des arbitrages à faire pour les investisseurs

Pris séparément, chaque changement peut sembler gérable. Mais leur combinaison remet structurellement en cause la rentabilité nette attendue de tout investissement locatif engagé en 2025.

Les investisseurs doivent ajuster leur stratégie

  • Adopter une vision long terme, pour compenser la fiscalité renforcée à la revente
  • Se concentrer sur des zones hors encadrement avec tension locative réelle
  • Éviter les zones soumises à régulation touristique sévère si l’objectif est du meublé court terme

Des placements à 6-7 % de rendement brut pourront chuter à 3-4 % nets après lissage des impacts fiscaux et législatifs. L’année qui vient marque donc un tournant dans la manière d’investir dans l’immobilier locatif en France.

Conclusion : différer un investissement peut devenir rationnel

Nombreux sont ceux qui avaient programmé un projet locatif cet automne. Compte tenu de l’ampleur des réformes à l’œuvre, il peut s’avérer judicieux de temporiser. Prendre le temps d’intégrer la nouvelle donne fiscale, revoir la rentabilité à horizon 10-15 ans, et ajuster ses critères de sélection permet d’éviter des mauvaises surprises à long terme.

Cadre LégalVoici l’astuce des patrons pour ne pas rémunérer les temps de trajet, mais vous n’êtes pas obligé d’accepter

Une chose est sûre : investir dans la pierre exige désormais plus de calcul que d’instinct.

Donnez votre avis

Soyez le 1er à noter cet article
ou bien laissez un avis détaillé


Partagez cet article maintenant !


2 réponses sur « Si vous aviez prévu d’investir dans un locatif en octobre vous pouvez annuler, cette nouvelle loi baissera fortement la rentabilité sans que vous ne vous en rendiez compte »

Répondez à cet article

2 réponses