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C’est officiel : les retraités pourront à nouveau bénéficier des chèques-vacances dès 2025 selon la decision du conseil d’état

Le sujet semblait clos depuis des mois : les retraités allaient enfin pouvoir bénéficier des chèques-vacances en 2025. Mais derrière cette annonce, les décisions politiques comme judiciaires dessinent un tableau bien plus nuancé.

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Alors que de nombreux retraités ont cru voir une ouverture, la réalité administrative est tout autre. La déclaration selon laquelle les chèques-vacances seraient à nouveau accessibles aux retraités dès 2025 a provoqué un vent d’espoir. Pourtant, un coup d’œil sur les récentes décisions du Conseil d’État et du gouvernement révèle un scénario bien plus complexe, étroitement lié à des jeux de procédures et de délais légaux.

Une victoire en demi-teinte au Conseil d’État

Le 24 juin dernier, le Conseil d’État rendait une décision très attendue : l’annulation de la circulaire du 2 août 2023 qui excluait les retraités de la fonction publique du dispositif des chèques-vacances. Cette circulaire avait entraîné une indignation massive, car elle brisait un accès dont près de 38 000 retraités bénéficiaient encore en 2023.

Cette annulation a provoqué une brève période de soulagement. Entre le 24 juin et le 22 juillet 2025, les retraités pouvaient théoriquement faire valoir leur droit aux chèques-vacances. Durant cette fenêtre d’à peine un mois, des milliers d’ex-fonctionnaires à la retraite ont tenté de déposer une demande.

« J’ai sauté sur l’occasion, pensant que c’était enfin rétabli de manière permanente. J’ai pu bénéficier des chèques, mais ça n’a duré que quelques semaines », relate Bernard L., ancien professeur de sciences physiques, aujourd’hui retraité dans les Côtes-d’Armor.

Le contournement immédiat par une nouvelle circulaire

Mais cet accès fut de courte durée. Le gouvernement, par une nouvelle circulaire publiée le 18 juillet 2025 et entrée en vigueur le 23 juillet suivant, a réinstauré l’exclusion des retraités, tout en respectant la procédure que le Conseil d’État avait jugée défaillante dans la première circulaire. Cette fois, le gouvernement affirme avoir pris l’avis du Conseil commun de la fonction publique et du CIAS (Comité interministériel d’action sociale).

Voici les catégories concernées par cette exclusion rétablie :

  • Les fonctionnaires civils et militaires retraités
  • Les agents contractuels retraités de l’État
  • Les ouvriers de l’État retraités
  • Les personnes percevant une pension civile d’un État étranger

Une période d’éligibilité éclair

Durant les 29 jours séparant les deux circulaires, certains retraités ont pu bénéficier des chèques-vacances. Mais les demandes doivent être datées formellement entre le 24 juin et le 22 juillet. Passé cette date, plus aucun retraité ne peut revendiquer d’accès, sauf nouvelle évolution législative ou contentieux juridico-administratif.

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Cette restriction exaspère certains syndicats. La CGT, Solidaires et la FSU dénoncent une volonté manifeste de restreindre les dispositifs sociaux à base de simples circulaires, sans réel débat ni transparence. « C’est une mascarade, un faux semblant de concertation, utilisée pour camoufler une mesure injuste », affirme un responsable de la FSU sous couvert d’anonymat.

Le jeu administratif complexe derrière une promesse simple

La décision du Conseil d’État a certes permis une remise en cause du premier décret. Mais la rapidité avec laquelle le gouvernement en a publié une seconde version montre à quel point le sujet est politiquement sensible. D’un point de vue juridique, cette manœuvre reste conforme. D’un point de vue social, elle divise.

Selon nos informations, le Comité interministériel d’action sociale aurait été saisi seulement le 11 juillet, soit une semaine avant la publication de la nouvelle circulaire. Un calendrier jugé « indécent » par plusieurs représentants syndicaux, qui voient dans cet enchaînement un « simulacre de dialogue social ».

Des indemnisations symboliques mais insuffisantes

Le Conseil d’État a accordé une compensation de 1 500 € à l’ensemble des requérants, sur fondement de l’article L.761-1 du Code de justice administrative. Une somme jugée dérisoire comparée au préjudice estimé par plusieurs retraités concernés.

« On ne demande pas la charité, on demande le respect des droits acquis. Un mois de répit, ce n’est pas une politique sociale, c’est une humiliation sournoise », affirme Bernard L., toujours amer.

Impact chiffré et perspectives

Période Statut des retraités Situation vis-à-vis des chèques-vacances
Avant août 2023 Éligibles Bénéfice total
Août 2023 – Juin 2025 Exclus Privés du dispositif
24 juin – 22 juillet 2025 Réintégrés temporairement Éligibles à condition de demande durant la période
Depuis 23 juillet 2025 À nouveau exclus Non éligibles

Un dossier loin d’être clos

Alors que certains affirment que « c’est officiel, les retraités pourront à nouveau bénéficier des chèques-vacances dès 2025 », la réalité juridique et administrative démontre le contraire. Les exclusions sont maintenues, malgré un court mois de répit. Les recours juridiques pourraient reprendre. Mais pour l’instant, les retraités restent à l’écart d’un dispositif qui, pour le reste des agents en activité, demeure un pilier de l’action sociale de l’État.

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