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Encore une mauvaise nouvelle pour les proprietaires, en moyenne 1000€ à payer dès octobre par foyer fiscal

La rentrée fiscale s’annonce encore plus amère pour des millions de contribuables. Entre réévaluation des bases fiscales, taux locaux en hausse et calendrier resserré, les propriétaires découvrent progressivement l’ampleur de la note.

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Dès le mois d’octobre, c’est une facture salée qui attend des millions de foyers propriétaires en France. En cause : un impôt souvent confondu avec d’autres, mais bien distinct – la taxe d’habitation, qui semble avoir disparu du radar public, revient pourtant frapper à certaines portes. Pourtant, ce que beaucoup découvrent aujourd’hui, c’est qu’elle n’a jamais totalement disparu. Et pour certains, la douloureuse atteint près de 1 000 euros en une seule fois.

Une taxe d’habitation qui persiste bien au-delà des idées reçues

Depuis plusieurs années, le discours dominant annonçait la disparition de la taxe d’habitation. C’est vrai, mais uniquement pour les résidences principales. Les contribuables n’ont pas toujours perçu la nuance. Résultat : en 2025, près de 6,2 millions de foyers reçoivent encore un avis de taxe d’habitation. Il s’agit surtout de propriétaires disposant de résidences secondaires ou de logements vacants.

Un poids fiscal sous-estimé

Pour ces catégories de propriétaires, le montant à régler reste non seulement bien réel, mais augmente. Selon les chiffres que j’ai pu consulter et croiser auprès de plusieurs directions régionales des finances publiques, les avis de taxe d’habitation reçus cet automne affichent une moyenne nationale de l’ordre de 980 à 1 020 euros par foyer concerné, selon le type de bien et la commune.

« J’ai vendu ma résidence principale l’an dernier pour m’installer chez ma compagne, raconte Jean-Pierre, 62 ans, propriétaire d’un ancien appartement à Cagnes-sur-Mer désormais vacant. En septembre, j’ai reçu une taxe d’habitation de 1 054 euros. J’étais persuadé que cette taxe n’existait plus. Cette mauvaise surprise est tombée au pire moment. »

Pourquoi vous pouvez encore payer la taxe d’habitation en 2025

Pour comprendre les montants en jeu, il faut distinguer plusieurs situations. Voici les cas dans lesquels la taxe d’habitation continue à s’appliquer :

  • Propriétaires de résidences secondaires
  • Bailleurs avec logements vacants depuis plus de 12 mois
  • Propriétaires occupant partiellement un bien
  • Logements meublés non affectés à la résidence principale

Dans ces cas, la taxe d’habitation est calculée sur les mêmes bases que celles utilisées avant la réforme. Les collectivités peuvent également appliquer une surtaxe, notamment dans les zones dites « tendues ». Certaines villes comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Bayonne votent des majorations jusqu’à 60% sur les résidences secondaires pour décourager la vacance et libérer des logements.

Une facture qui s’accumule avec d’autres hausses locales

Autre facteur aggravant : les hausses cumulées de la taxe sur les propriétés bâties (taxe foncière) au niveau national. Avec une revalorisation forfaitaire de 1,7 % des bases locatives et des hausses locales dans plus de 5 800 communes, certains propriétaires règlent en parallèle deux taxes majeures sur le même bien.

Commune Type de bien Taxe foncière 2025 Taxe d’habitation 2025 Total à payer
Biarritz Appartement vacances 890 € 1 120 € 2 010 €
Toulon Maison locative vide 1 050 € 980 € 2 030 €
Nantes Résidence secondaire 1 170 € 1 070 € 2 240 €

Impact budgétaire et ressentiment croissant

L’impact psychologique est palpable sur le terrain. Pour ces millions de contribuables, ce retour de taxe d’habitation est plus qu’un irritant. Il ravive un mécontentement diffus à l’égard de la fiscalité locale, perçue comme floue et versatile.

« Je suis propriétaire d’un petit studio à Nice que je n’ai pas pu relouer cette année. Et pourtant, la mairie m’assomme avec plus de 1 200 euros de taxe d’habitation. Je n’ai aucun revenu locatif. Pourquoi payer autant pour un logement vide ? Ça n’encourage pas à aider le marché », s’insurge Céline, 47 ans, infirmière libérale.

Entre incompréhension et délais serrés

La réception tardive des avis accentue la tension. Selon le mode de déclaration et le type de bien, les avis arrivent jusqu’en octobre, pour un paiement parfois exigé sous trois semaines. Les contribuables disposent de peu de marge pour contester ou étaler le paiement. Et les recours prennent souvent plusieurs mois, sans effet suspensif immédiat.

Vers un réexamen en 2026 ?

Certains parlementaires réclament désormais un redéploiement ciblé ou la suppression définitive de ces taxes résiduelles. Mais rien n’est acté. Du côté du gouvernement, on rappelle plutôt que ces dispositifs relèvent principalement des décisions des mairies et intercommunalités. En clair : la pression foncière va continuer à varier fortement selon les territoires.

En 2025, si la taxe d’habitation a bien disparu pour beaucoup, elle reste une réalité financière très concrète pour d’autres. Et pour ces contribuables encore concernés, l’addition, souvent inattendue, dépasse bel et bien les 1 000 euros.

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20 réponses sur « Encore une mauvaise nouvelle pour les proprietaires, en moyenne 1000€ à payer dès octobre par foyer fiscal »

  1. Sérieusement, 1000€ en plus à payer, alors que le gouvernement avait promis la suppression de cette taxe! C’est de la publicité mensongère.

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20 réponses