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Feux antibrouillard non justifiés coûtent 135€, la gendarmerie intensifie les contrôles automnaux

En roulant à l’aube sur les routes humides de la campagne, nombreux sont les conducteurs à allumer leurs feux sans réfléchir. Pourtant, certains clics sur le commutateur peuvent coûter bien plus cher qu’on ne le pense.

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Le brouillard n’est pas toujours responsable de la lumière blanche intense que vous croisez sur les routes départementales. Avec l’arrivée de l’automne et ses matinées brumeuses, la gendarmerie nationale a décidé d’intensifier les contrôles sur l’usage non justifié des feux antibrouillard, rarement perçu mais bel et bien répréhensible.

Un usage codifié, souvent ignoré

Les feux antibrouillard, avant et arrière, ne sont autorisés que dans des conditions bien spécifiques : visibilité réduite à cause de brouillard dense, chute de neige ou forte pluie. Leur usage « décoratif » ou préventif lorsque l’air est simplement un peu humide peut être sanctionné. Le code de la route est explicite : un usage injustifié peut valoir une amende forfaitaire de 135 euros.

Marie, gendarme en poste dans le Doubs, m’a confirmé que « trop de conducteurs utilisent leurs feux antibrouillard dès qu’ils voient de la rosée au sol ou des nuages bas. C’est dangereux, surtout la nuit ». Ces feux, très puissants, peuvent en effet éblouir les conducteurs en sens inverse ou ceux qui vous suivent, augmentant le risque d’accident en situation normale.

La gendarmerie active sur le terrain

Depuis le début du mois, des opérations ciblées sont menées dans plusieurs départements sensibles, notamment ceux bordés de reliefs ou au climat humide. L’objectif : sanctionner les comportements inadaptés et rappeler les règles de bon usage de l’éclairage routier.

« Ce week-end, dans le Haut-Jura, nous avons verbalisé 19 conducteurs pour usage inapproprié des feux antibrouillard », m’a confié un adjudant sous couvert d’anonymat. « Les gens croient bien faire, mais la loi est très stricte. »

Les chiffres d’un automne sous surveillance

Si aucun rapport national ne détaille exclusivement les infractions liées aux feux antibrouillard, plusieurs brigades locales notent une hausse des verbalisations. Dans certaines zones de montagne comme la Savoie ou la Lozère, les relevés hebdomadaires incluent désormais cette contravention dans leurs bilans.

À titre indicatif, voici les faits relevés sur une semaine dans trois départements :

Département Infractions relevées Feux antibrouillard non justifiés
Doubs 117 14
Savoie 89 11
Lozère 62 9

Une contravention parmi d’autres

Cette infraction, si peu connue, s’insère dans un panel plus large de contrôles renforcés en cette saison. En parallèle des dépistages d’alcoolémie (plus de 67 000 réalisés cette année en Loire-Atlantique), les forces de l’ordre traquent également les excès de vitesse, les défauts d’équipement hivernal ou les comportements dangereux en montagne.

Sur les routes de France, le message est clair : chaque feu allumé à tort devient une source de distraction ou de gêne. Et comme souvent sur le bitume, l’intention ne suffit pas à justifier l’action.

Ce que dit la loi

  • Feux antibrouillard avant : autorisés uniquement en cas de brouillard, chutes de neige ou de pluie.
  • Feux antibrouillard arrière : interdits en-dehors de brouillard ou neige.
  • Amende : 135€ forfaitaire, sans retrait de point, mais potentiellement majorée à 375€.

De quoi y réfléchir à deux fois avant d’appuyer sur le bouton, surtout quand la route est sèche et dégagée.

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