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Cette chose que tout le monde fait au volant coûte pourtant 135€ et 3 points en moins sur le permis de conduire

Quotidien, presque anodin pour certains, ce geste au volant vous coûte pourtant bien plus cher qu’on ne le pense. Il suffit d’un instant, d’une habitude mal placée, pour plomber lourdement votre permis et votre portefeuille.

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Nombre d’automobilistes le font sans même plus y penser. C’est comme un réflexe pavlovien, une réponse automatique au moindre bip : répondre à un message, jeter un œil aux notifications, ou simplement consulter un itinéraire. Et pourtant, ce geste commun – tenir son téléphone portable en main au volant – peut coûter 135€ d’amende et faire disparaître 3 points de votre permis. Sans parler du danger réel qu’il représente.

Un geste banal, une infraction majeure

J’ai rencontré Christophe Delage, 42 ans, chauffeur-livreur en région bordelaise. Un matin de livraison, arrêté à un feu rouge, il décide de répondre rapidement à sa conjointe. Ce réflexe lui a coûté une verbalisation immédiate.

« Le policier est venu toquer à ma vitre, j’ai cru qu’il me demandait des infos. Il m’a simplement dit : ‘Utilisation du téléphone au volant : 135 euros et 3 points’. J’ai protesté, j’étais à l’arrêt, moteur tournant, mais ça n’a rien changé. »

Car la législation est claire : téléphone tenu en main et moteur allumé, peu importe si le véhicule est en mouvement ou non, cela constitue une infraction.

Les situations courantes qui piègent

File de fast-food ou péage : terrain miné

Certains se sentent à l’abri dans ces contextes. « J’étais dans la file du McDo, voiture à l’arrêt, j’envoyais juste un vocal… et paf, 135 euros et 3 points », raconte Jeanne, 28 ans, conductrice depuis huit ans. Les forces de l’ordre n’hésitent plus à verbaliser dans ces zones de relâchement apparent.

Un autre cas fréquents : le péage. En utilisant leur téléphone pour payer, les conducteurs pensent bien faire, mais ils tombent sous le coup de la loi si le moteur n’est pas coupé.

Filmer un accident : le réflexe à bannir

Un exemple troublant récemment : 109 automobilistes ont été sanctionnés en une seule journée sur l’A7 dans la Drôme pour avoir filmé un carambolage avec leur téléphone. Le réflexe est humain, le risque juridique immédiat.

Les chiffres derrière l’infraction

L’usage du téléphone au volant, s’il semble anodin, est devenu l’une des infractions les plus courantes. Voici les sanctions exactes prévues :

Infraction Montant de l’amende Points retirés
Téléphone tenu en main au volant 135€ 3 points
Excès de vitesse 30-39 km/h 135€ 3 points
Non-port de la ceinture de sécurité 135€ 3 points
Utilisation d’écouteurs en conduisant 135€ 3 points

Et pour ceux qui paient rapidement, l’amende peut être minorée à 90€, mais elle grimpe à 375€ en cas de retard.

Le flou autour du « moteur coupé »

Ce que beaucoup ignorent, c’est que le Code de la route impose que le véhicule soit totalement à l’arrêt, moteur éteint, pour avoir le droit d’utiliser un téléphone tenu en main. Ni le frein à main, ni le mode « parking » ne suffisent.

Voici les conditions légales pour utiliser son téléphone sans risquer une sanction :

  • Stationnement effectif (hors voie de circulation)
  • Moteur coupé
  • Téléphone dans un support homologué (pour appels ou navigation)

Des alternatives autorisées… à utiliser avec précaution

Il reste des options pour ceux qui souhaitent rester connectés sans enfreindre la loi. Les commandes vocales ou les supports fixés sont tolérés, à condition de ne pas détourner l’attention du conducteur. Le port d’oreillettes reste interdit, même pour les appels professionnels.

AutomobilistesC’est officiel, le permis à 17 ans est validé par la Sécurité routière

Les conducteurs doivent donc adapter leurs habitudes, surtout à une époque où tout passe par le smartphone : navigation, musique, paiement, agenda. Cette dépendance numérique entre frontalement en conflit avec les exigences de sécurité routière.

Une ligne floue entre confort et infraction

Ce que révèle cette infraction, c’est aussi l’écart grandissant entre la vie connectée des conducteurs et le cadre juridique. Le téléphone est devenu une extension du bras, y compris dans l’habitacle. Pourtant, le droit ne cède rien.

Christophe, revenu à des méthodes plus classiques, conclut avec regret :

« Je garde mon téléphone dans la boîte à gants maintenant. C’est triste à dire, mais c’est la seule façon d’être tranquille. Au volant, on n’a plus de droit à l’erreur. »

Ce geste que tout le monde fait, au fond, n’a rien d’anodin. Il suffit d’un instant pour le regretter longtemps.

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