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Automobiliste : Citroën révèle la voiture électrique la moins chère de France (et la surprise est de taille)

Sur les routes françaises, un vent de changement souffle chez les automobilistes grâce à une annonce inattendue du constructeur Citroën. Une citadine 100 % électrique, annoncée comme la plus accessible du marché, intrigue autant qu'elle questionne.

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Ils sont nombreux à scruter le marché de l’automobile électrique en quête d’un modèle fiable, économique et adapté au quotidien. Avec la révélation de la nouvelle Citroën ë-C3, la promesse d’une voiture électrique à prix plancher rebat les cartes d’un marché resté longtemps élitiste.

Une annonce pleine de promesses

« La voiture électrique la moins chère de France » : c’est ainsi qu’un technicien de concession m’a résumé l’offre phare du constructeur lors d’un déplacement à Poissy. Le groupe Stellantis, via Citroën, vient en effet de dégainer une version entrée de gamme de la ë-C3 à un tarif de départ de 19 990 euros, abaissé à 15 748 euros une fois les aides étatiques et certificats d’énergies déduits.

Ce tarif bouscule un marché dominé depuis des mois par la Dacia Spring, vendue à 16 520 euros au tarif catalogue. Sauf que la nuance est de taille : en jouant habilement avec les aides disponibles (bonus écologique, CEE, leasing social), Citroën cible une catégorie d’acheteurs plus large que ses concurrents directs.

Un positionnement tarifaire offensif

J’ai consulté les plaquettes commerciales, contacté les services de presse et vérifié les données techniques officielles. Voici ce que Citroën met en avant pour toucher le cœur du marché :

Modèle Prix catalogue Prix après bonus Autonomie WLTP
Citroën ë-C3 “Autonomie Urbaine” 19 990 € 15 748 € 206-213 km
Dacia Spring 16 520 € 14 200 €* 230 km
Renault Twingo E-Tech 22 000 € 17 800 €* 190 km

*prix incluant les aides maximales pour les ménages les plus modestes

Des choix techniques assumés

La version d’entrée de la ë-C3 embarque une batterie LFP de 30 kWh, offrant une autonomie conforme à un usage urbain : entre 206 et 213 km d’après le cycle WLTP. En conditions réelles, il faudra plutôt compter entre 150 et 180 km. Pas de miracle, donc, à ce niveau.

Mais dans les rues d’Alfortville où j’ai pu échanger avec des conducteurs, ce compromis semble accepté :

“Je roule 40 kilomètres par jour pour aller au travail. Si l’autonomie me couvre trois ou quatre jours, je suis satisfait” explique Philippe L., livreur en micro-entreprise. “L’importante, c’est la fiabilité. Et à ce prix, c’est imbattable.”

Plus surprenant, le moteur propose 113 chevaux, contre 82 initialement annoncés il y a quelques mois par la marque pour cette version. Une puissance valorisable au quotidien, notamment en agglomération ou sur des voies rapides périurbaines.

Du minimalisme côté équipement

Pour garder un coût bas, Citroën prend position contre l’opulence technologique. Pas d’écran digital ni de GPS embarqué. À la place, une station Bluetooth permet d’afficher son smartphone à la place de l’écran central traditionnel. Les vitres sont manuelles. Le strict nécessaire, rien de plus. Un choix qui nous ramène à l’essence-même d’un véhicule : transporter.

Recharger sans se ruiner ?

Le dispositif standard de recharge intègre un chargeur embarqué monophasé de 7,4 kW. Pour ceux disposant d’une borne triphasée, Citroën propose une mise à niveau à 11 kW pour 400 euros. En DC, la puissance max bridée à 30 kW en option (500 euros) peut sembler limitée face aux modèles concurrents comme la Fiat 500e ou la Smart #1, mais elle reste suffisante pour un plein en 30 à 45 minutes sur autoroute.

Leasing social : un levier central

La véritable caisse de résonance pourrait bien être le retour du leasing social prévu fin septembre. Citroën prévoit un engagement sans apport, à 95 euros par mois pendant trois ans, pour 36 000 km.

“C’est la seule fois de ma vie où je me suis dit que j’allais changer mon essence pour une électrique” me confie Sabrina O., infirmière libérale à Gap. “95 euros… je paie plus de carburant que ça aujourd’hui.”

Une opération à double tranchant : séduisante sur le papier, mais dépendante de quotas, de stocks et de l’éligibilité à l’aide de 7000 euros. Certaines demandes pourraient vite rester sur liste d’attente.

Une stratégie qui clive

La présentation de la ë-C3 ne laisse pas indifférent. D’un côté, elle fait glisser le curseur vers une démocratisation de l’électrique. De l’autre, elle impose à l’acheteur de revoir ses exigences, comme le faisait autrefois la Logan dans le thermique.

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Le profil des citadins français, qui réalisent en moyenne 12 000 km par an – soit environ 33 km par jour – correspond bien au format prôné ici. La contrepartie ? Accepter certains renoncements.

Une française qui veut bousculer l’ordre établi

Citroën parvient ainsi à brouiller les lignes. Si, techniquement, la Dacia Spring conserve le titre de voiture électrique la moins chère dans des cas bien précis (14 200 € pour les ménages éligibles aux aides CEE les plus favorables), la ë-C3 s’impose comme la plus compétitive à large spectre. Elle cible un plus grand nombre avec un rapport prestations/prix équilibré et une production européenne revendiquée.

En somme, Citroën ne propose pas seulement une nouvelle voiture. Elle pousse un modèle économique qui pourrait faire date. Et peut-être faire tache d’huile.

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