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Est condamné à 6 mois de prison ferme le mari violent qui défèque dans sa cellule de garde à vue et tente de glisser le résultat sous la porte

À Bordeaux, un homme de 38 ans écope de six mois fermes après une garde à vue marquée par un geste d’une incongruité rare, relevé dans le procès-verbal.

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Dans la salle d’audience, j’ai vu plus d’une fois des prévenus tenter le désespoir en mots. Mais rarement un tel recours aux excréments comme argumentaire improvisé.

Un couple fracturé, une nuit agitée

L’affaire débute à Pessac, en périphérie de Bordeaux. Le 12 janvier dernier, les policiers interviennent au domicile conjugal après un appel du voisinage signalant des violences. L’homme, identifié comme Julien M., 38 ans, est interpellé pour avoir frappé son épouse à plusieurs reprises lors d’une dispute nocturne. La victime est hospitalisée avec des contusions multiples mais sans incapacité grave.

De la violence conjugale aux toilettes improvisées

Placée en garde à vue au commissariat central de Bordeaux, la suite prend une tournure inattendue. Dans sa cellule, l’individu refuse d’attendre l’accès aux sanitaires et défèque volontairement sur place. Non content de ce geste, il tente ensuite de glisser ses déjections sous la porte métallique, obligeant les agents à interrompre leur ronde habituelle pour gérer cette scène peu commune.

Le tribunal correctionnel tranche

Présenté devant le tribunal correctionnel de Bordeaux le 15 janvier, Julien M. a été condamné pour violences conjugales aggravées et outrages liés à son comportement en garde à vue. La décision : six mois de prison ferme assortis d’un maintien immédiat en détention. Le parquet avait requis huit mois, estimant que « le comportement du prévenu défiait autant l’autorité que l’hygiène ».

Le mode d’emploi judiciaire

Pour mémoire, les violences conjugales sont punies jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende lorsqu’elles provoquent une ITT supérieure à huit jours (article 222-13 du Code pénal). Les outrages et dégradations dans une cellule peuvent se cumuler avec ces sanctions.

  • Délai légal d’appel : 10 jours après le prononcé du jugement.
  • Peines complémentaires possibles : interdiction d’entrer en contact avec la victime, obligation de soins.
  • Alternatives théoriques : travaux d’intérêt général ou sursis probatoire, rarement retenus dans ce type de récidive comportementale.

Quand l’absurde croise le pénal

L’épisode n’est pas isolé : en Seine-Saint-Denis en 2021, un homme avait badigeonné les murs de sa cellule avec ses selles pour protester contre son arrestation pour vol à l’étalage. Selon les chiffres du ministère de la Justice publiés en 2023, près de 4 % des gardes à vue donnent lieu à des incidents liés au comportement agressif ou dégradant des personnes retenues.

Chiffres et comparaisons utiles

Infraction Peine encourue Taux moyen national (2022)
Violences conjugales simples 3 ans prison + amende 45 000 condamnations/an
Dégradations en cellule 2 ans prison + amende Environ 1200 cas recensés/an
Cumul violences + outrage Pouvant dépasser 5 ans prison Données non centralisées

L’après-coup familial et judiciaire

L’épouse a demandé une mesure d’éloignement durable ainsi qu’un accompagnement psychologique via une association locale agréée par la préfecture. Le coût moyen d’une procédure correctionnelle similaire avoisine les 7 000 euros selon une estimation budgétaire communiquée par la Chancellerie. Reste que derrière les chiffres et les dispositifs légaux se profilent des vies bouleversées par quelques gestes — certains violents, d’autres simplement absurdes.

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