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Découverte d’un gisement d’or de 21 milliards sous une forêt protégée, les américains et les chinois encherissent pour l’achat

Une découverte minérale dans un coin reculé du sud de la France ouvre un chapitre inattendu pour la petite commune de Montbrun. Entre espoirs de revitalisation économique et risques environnementaux, l'équilibre semble fragile.

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Dans les recoins boisés de Montbrun, petite commune nichée au pied des Cévennes, une découverte inattendue remet en question les certitudes locales : la mise en lumière d’un gisement aurifère, estimé à 21 milliards d’euros, enfoui sous une forêt protégée aux écosystèmes sensibles.

Un trésor sous les chênes verts

Tout est parti d’une campagne d’exploration géologique de routine menée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), initialement pour cartographier des formations de sédiments karstiques. Les résultats ont stupéfié les experts : environ 50 tonnes d’or pur seraient concentrées dans une veine profonde, sous la chênaie centenaire classée Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF).

Cette découverte n’a pas tardé à franchir les frontières. Dès la seconde semaine suivant l’annonce, deux géants miniers — un fonds sino-étatique et une entreprise américaine affiliée à une holding énergétique — auraient manifesté leur intérêt pour une acquisition partielle, ou du moins, une concession d’exploitation.

Un élu local, sous couvert d’anonymat, m’a confirmé l’existence de ces démarches : « Des représentants étrangers sont passés discrètement, accompagnés de juristes et de consultants environnementaux. On sent que ça manœuvre déjà, même si tout cela reste très officieux. »

Les regards étrangers braqués sur Montbrun

Selon mes sources, un cabinet parisien mandaté pour organiser une évaluation environnementale intérimaire aurait reçu des courriels provenant de firmes liées au China National Gold Group Corporation et à Wyoming Minerals Ltd, un acteur discret mais influent dans le secteur extractif américain.

Cependant, aucune enchère formelle n’a eu lieu. Il s’agirait plutôt, à ce stade, de manœuvres préparatoires, visant à positionner des intérêts stratégiques autour d’un futur appel d’offres que l’État français n’a pas encore annoncé.

« Je ne suis pas contre remettre un pied dans l’exploitation minière, mais si c’est pour que les anciens chemins forestiers deviennent des routes pour engins lourds, je préfère encore que l’or reste sous terre » — Bernard Roux, ancien garde forestier, aujourd’hui à la retraite.

Une forêt déjà en sursis écologique

La forêt recouvre une ancienne zone silico-calcifère, terrain idéal pour la biodiversité locale, dont plusieurs espèces endémiques de coléoptères et chauves-souris. La zone est protégée par le code de l’environnement depuis 1994.

Les enjeux sont multiples :

  • Risque de pollution des nappes phréatiques en cas d’extraction profonde
  • Menace directe sur des espèces protégées vivant dans les sous-bois
  • Possibilité de glissements de terrain en cas de forage mal encadré

Face à ces préoccupations, plusieurs ONG locales ont déjà dressé des signalements officiels auprès de la préfecture et du ministère de la Transition écologique.

Stratégies d’approche en coulisses

Un tableau géopolitique et économique incertain

Acteur Origine Intention déclarée
Wyoming Minerals Ltd États-Unis Veille stratégique, demande de données géologiques
China National Gold Group Chine Consultations juridiques et environnementales via cabinet européen
Compagnie Française des Mines Modernes (CFMM) France Expression d’un « intérêt de principe » conditionné à une autorisation d’étude

Alors que le prix de l’or tutoie les 2 800 dollars l’once, ces acteurs ne se positionnent pas au hasard. Certains élus locaux évoquent déjà un scénario dans lequel la France céderait une concession encadrée par des critères environnementaux drastiques, mais assortie d’une redevance minière bien plus lucrative qu’à l’accoutumée.

Et maintenant, quelle issue ?

Le gouvernement, pour l’instant, n’a pas pris de décision officielle. Le ministère des Finances a commandé une mission interministérielle conjointe avec le ministère de l’Écologie. Le rapport est attendu avant la fin de l’année.

En attendant, Montbrun se divise. Certains y voient une chance inespérée pour le village, frappé par la désertification rurale. D’autres, plus nombreux pour le moment, redoutent un précédent terrible : celui d’un monde où même les forêts protégées ne sauraient résister à la course aux métaux précieux.

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12 réponses sur « Découverte d’un gisement d’or de 21 milliards sous une forêt protégée, les américains et les chinois encherissent pour l’achat »

  1. Est-ce que quelqu’un peut expliquer pourquoi les Chinois et les Américains sont si intéressés? C’est juste pour l’argent ou il y a autre chose?

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