187 euros à l’année : c’est ce que coûte cet appareil de la maison en veille qu’on ne se sert qu’une fois par semaine

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• Un coût caché dans le quotidien
• D’où vient ce chiffre de 187 euros ?
• L’habitude qui coûte cher
• Derrière l’économie individuelle, une question collective
• L’électricité silencieuse qui divise les ménages

La question de la consommation en veille revient régulièrement dans les conversations liées à l’énergie domestique. Les chiffres circulent, les estimations varient, et beaucoup sous-estiment l’impact réel d’un appareil laissé branché alors qu’il n’est utilisé qu’occasionnellement. En me penchant sur ce sujet, j’ai découvert un exemple frappant qui illustre parfaitement ce décalage entre usage perçu et coût énergétique.

Un coût caché dans le quotidien

L’Agence de la transition écologique estime que 10 % de la facture d’électricité moyenne provient des consommations en veille. Cela représente environ 100 à 150 euros par an pour un foyer type. Pourtant, certains appareils dépassent largement ces moyennes et créent la surprise lorsqu’on traduit leurs watts dormants en euros réels.

En discutant avec des familles équipées, un exemple revient souvent : l’appareil de cuisson multifonction ou le four électrique moderne. Utilisé une fois par semaine pour des préparations spécifiques, il reste branché en permanence. Résultat : sa consommation passive dépasse parfois celle d’équipements plus sollicités au quotidien.

“Quand j’ai vu que mon four me coûtait 187 euros par an alors que je ne l’utilise presque jamais, j’ai eu l’impression de jeter mon argent par la fenêtre”, m’expliquait Céline, mère de deux enfants installée à Lyon.

D’où vient ce chiffre de 187 euros ?

Le calcul repose sur une puissance moyenne en veille comprise entre 8 et 12 watts pour certains modèles récents. À raison de 24 heures sur 365 jours, on atteint près de 90 kWh annuels. Ajoutons à cela les phases de préchauffage énergivores utilisées rarement mais intensément : le total grimpe vite.

Avec un tarif moyen d’électricité autour de 0,21 €/kWh en France (tarif réglementé début 2024), la somme atteint environ 187 € pour une année complète. La surprise vient du fait que l’utilisateur pense “ne pas consommer” quand il n’appuie pas sur le bouton marche.

L’habitude qui coûte cher

L’intérêt d’avoir un appareil prêt à fonctionner immédiatement est indéniable. Mais cette disponibilité permanente a un prix. Beaucoup ignorent que couper totalement l’alimentation via une multiprise ou débrancher après usage permettrait d’économiser plusieurs dizaines voire centaines d’euros chaque année.

“Je n’aurais jamais imaginé que laisser branché mon four représentait presque deux pleins d’essence par an”, poursuit Céline avec une pointe d’amertume.

Derrière l’économie individuelle, une question collective

L’effet cumulé est colossal si l’on projette cette dépense invisible à l’échelle nationale. Des millions de foyers laissant leurs appareils dormir branchés équivalent à plusieurs centrales électriques mobilisées uniquement pour alimenter des veilles inutiles.

• Coupure automatique via multiprise : simple et efficace.
• Mise hors tension manuelle après usage : geste rapide mais rarement appliqué.
• Achat réfléchi : vérifier avant achat la consommation en veille indiquée sur la fiche technique.
• Sensibilisation familiale : expliquer aux enfants et adolescents pourquoi couper un appareil compte réellement.

L’électricité silencieuse qui divise les ménages

Derrière ces chiffres se cache aussi un débat domestique : faut-il privilégier le confort immédiat ou réduire chaque dépense invisible ? Certains défendent la commodité tandis que d’autres s’indignent devant le gâchis financier et environnemental. La vérité, elle, se lit noir sur blanc sur les factures trimestrielles.

L’histoire de ce four coûteux illustre bien un paradoxe contemporain : nous cherchons des économies partout sauf là où elles dorment littéralement, derrière une petite lumière rouge qui brille sans bruit dans nos cuisines.