Dans cet article Dans cet article
- Une alerte relayée par les autorités européennes
- Déconstruire une idée fausse : WhatsApp ne révèle pas d’informations automatiquement
- Un phénomène mondial en forte hausse
- Techniques les plus utilisées par les fraudeurs
- WhatsApp : comment se protéger efficacement
- Conclusion : méfiance face aux faux messages et appels vidéo piégés
Depuis quelques semaines, une recrudescence d’arnaques ciblant les utilisateurs de WhatsApp a poussé les forces de l’ordre à tirer la sonnette d’alarme. Une nouvelle forme d’escroquerie, bien plus insidieuse que les précédentes, inquiète les spécialistes en cybersécurité. Contrairement aux idées reçues, l’application ne donne pas automatiquement des informations privées. En réalité, les méthodes utilisées sont plus subtiles et reposent souvent sur la manipulation sociale.
Une alerte relayée par les autorités européennes
Ce sont les forces espagnoles, notamment la Guardia Civil, qui ont d’abord signalé cette escroquerie en septembre. Selon leurs informations, des appels en visioconférence sont utilisés pour convaincre la victime de partager son écran. Ce n’est qu’au moment où le code de vérification WhatsApp apparaît à l’écran que les pirates le récupèrent. Le vol de compte est alors immédiat.
En France, le Centre antifraude de la gendarmerie a confirmé des signalements similaires, bien qu’aucune alerte officielle n’ait à ce jour été publiée sur cette méthode spécifique. Cependant, les institutions spécialisées telles que l’ANSSI et Cybermalveillance.gouv.fr ont émis plusieurs recommandations visant les escroqueries sur WhatsApp en général.

Déconstruire une idée fausse : WhatsApp ne révèle pas d’informations automatiquement
Contrairement à une rumeur persistante, WhatsApp ne permet pas à un inconnu d’obtenir automatiquement des données sur une personne simplement en renseignant son numéro. En réalité, l’arnaque fonctionne différemment : le fraudeur initie une demande de vérification de compte et tente de récupérer le code temporaire envoyé par SMS.
Ce que voient réellement les arnaqueurs
- La confirmation que le numéro est actif (via une tentative d’inscription)
- Aucune information personnelle si l’utilisateur n’interagit pas
- Un code à 6 chiffres envoyé uniquement au propriétaire du numéro
La faille n’est donc pas technique, mais humaine. En incitant la victime à fournir ce code ou à le montrer via un écran partagé, les fraudeurs contournent les protections logicielles. C’est ce que Bitdefender appelle « l’ingénierie sociale » dans son analyse.
Un phénomène mondial en forte hausse
Les statistiques confirment l’ampleur du problème. Selon le dernier rapport de l’Observatoire Français de la Sécurité Globale, WhatsApp représente désormais 41 % des escroqueries perpétrées via des applications de messagerie en France. À l’échelle mondiale, la société McAfee a identifié plus de 3,2 milliards de tentatives frauduleuses via l’application.

Arnaques WhatsApp : chiffres clés
Indicateur | Données 2024 |
---|---|
Part des escroqueries via WhatsApp en France | 41 % |
Perte moyenne estimée par victime | 1 240 € |
Tentatives de piratage mondiales (McAfee) | 3,2 milliards |
Temps moyen pour attaquer les contacts après piratage | 17 minutes |
Techniques les plus utilisées par les fraudeurs
Les arnaques sur WhatsApp ne prennent pas toutes la forme de simples demandes de code. Plusieurs variantes existent et continuent d’évoluer.

Approches courantes observées en France
- Demande de code reçu par erreur : le fraudeur se fait passer pour un ami ou un membre de la famille dont le compte a été compromis.
- Message urgent ou alarmiste, parfois d’une connaissance, incitant à cliquer sur un lien ou à appeler un numéro frauduleux.
- Faux agents ou professionnels : comme dans le cas observé récemment au Cameroun avec un faux gendarme demandant de l’argent via WhatsApp (Actu Cameroun).
- Interview ou concours bidon pour piéger des profils publics ou populaires.
Chacune de ces méthodes a un point commun : elle joue sur la rapidité d’action et la confiance de la victime envers ses contacts.
WhatsApp : comment se protéger efficacement
L’application propose plusieurs fonctionnalités pour renforcer la sécurité des comptes. Encore faut-il les activer ou les utiliser.
Mesures défensives recommandées
- Activer la double authentification : disponible dans les paramètres de votre compte. Cela ajoute un code PIN à six chiffres que seul vous connaissez.
- Ignorer toute demande de code : même si elle semble provenir d’un proche. Ce type de message est souvent falsifié.
- Contrôler les appareils connectés : dans le menu « Appareils liés », vérifiez si un inconnu s’est connecté à votre compte à distance.
Des conseils similaires sont relayés par l’UFC-Que Choisir, qui note que seule une vigilance continue permet d’éviter les pièges les plus récents.
Conclusion : méfiance face aux faux messages et appels vidéo piégés
Si WhatsApp reste un outil largement utilisé et sécurisé en soi, sa popularité attire mécaniquement les personnes malveillantes. Les escroqueries les plus efficaces sont celles qui exploitent notre crédulité et notre réactivité. Elles n’exigent aucun piratage à proprement parler, mais reposent sur des manipulations raffinées.
Hormis quelques alertes ponctuelles, WhatsApp lui-même rappelle régulièrement dans son centre d’aide qu’il ne faut jamais partager son code de sécurité avec qui que ce soit (source officielle WhatsApp).
Se poser une simple question avant d’accepter un appel ou de transmettre quoi que ce soit peut suffire à éviter bien des désagréments.
L’article est rassurant : donc non, l’appli ne balance pas mes infos toute seule. Bonne nouvelle 👍
Bon rappel quand même ! Même si perso je fais ultra attention depuis des années.
😅 Qui partage encore son écran à un inconnu qui appelle sur WhatsApp sérieux ??
Toujours les mêmes escroqueries recyclées… ils changent juste de plateforme.
C’est fou comme tout repose sur la manipulation psychologique. L’ingénierie sociale est plus dangereuse qu’un virus informatique.
Pfff… bientôt faudra un Bac+5 en cybersécurité juste pour utiliser une messagerie 🙄
Sérieux, 1240 € de perte moyenne ?? C’est violent quand même…
Merci pour les conseils pratiques ! J’ai activé la double authentification direct après lecture.
Mdr les pirates doivent se dire que les gens sont trop naïfs… et ils ont pas tort 🙃
Encore une fois, on voit que la faiblesse ce n’est pas l’application mais l’utilisateur 🤔
Si je comprends bien, tant que je n’accepte pas de partager mon écran ou donner mon code, je suis tranquille ?
Petite faute dans l’article : « What’sapp » → ça s’écrit « WhatsApp » 😉
C’est pas nouveau, ça fait des années qu’on dit de ne JAMAIS donner son code par message.
Merci à la gendarmerie pour les mises en garde, même si elles arrivent parfois un peu tard…
Je confirme, j’ai reçu un SMS avec un code sans rien demander. Heureusement j’ai pas répondu !
Bizarre… ça ressemble plus à de la bêtise humaine qu’à une faille technique.
Ça devient inquiétant, 41 % d’arnaques via WhatsApp en France, c’est énorme 😱
Est-ce que WhatsApp compte mettre en place un système plus clair pour éviter ce genre de manipulations ?
😂 Franchement, il faut arrêter de cliquer partout et partager son écran à des inconnus… c’est le B.A.-BA !
Encore une arnaque… mais comment fait-on pour protéger nos parents qui ne sont pas trop à l’aise avec la techno ?
Merci pour l’article ! Je pensais vraiment que WhatsApp « donnait » les infos, en fait c’est plus vicieux que ça…